Jean
Seignalet, génie ou charlatan ?
"Publié le 7 mars 2007 par fabien"
Il y a 14 ans décédait un homme dont les travaux en nutrition sont parmi les
plus surprenants et les plus controversés de ces dernières décennies. Un homme
qui pensait que s’alimenter n’était pas anodin, et que « l’alimentation d’hier
doit prendre une grande place dans la médecine de demain ». Il soutenait que
l’alimentation pouvait être cause, ou du moins cofacteur, d’un grand nombre de
maladies contemporaines. Et conséquemment, que s’alimenter différemment pouvait
changer la vie de bien des malades. Ses découvertes lui ont valu l’admiration
de quelques-uns de ses pairs, la reconnaissance de quelques milliers de
patients, mais aussi le mépris de la classe scientifique dans son ensemble.
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Avant de
s’intéresser à la nutrition, Seignalet était un scientifique « normal », très
apprécié de ses pairs. Il était immunologue, et a travaillé notamment sur des
questions de compatibilité de donneurs d’organes. Il multipliait les
publications dans des revues à comité de lecture (considérées comme les plus
sérieuses des revues scientifiques), était unanimement considéré comme l’un des
chercheurs les plus prometteurs de son époque.
Dans les
années 80, Seignalet, en rémission d’une grave maladie, se prend de passion
pour la nutrition. Il a l’intuition que santé et nutrition sont beaucoup plus
directement liés qu’on ne le pense généralement. Son passé d’immunologue le
conduit alors à relier les maladies auto-immunes, telles que la polyarthrite
rhumatoïde, à l’alimentation. Il élabore alors une théorie impliquant certains
aliments dans le déclenchement de certaines maladies auto-immunes, mais aussi
d’une kyrielle d’autres maladies dites « de civilisation ».
Pour lui,
c’est le passage anormal à travers l’intestin de certaines molécules
alimentaires indésirables qui est la cause, ou plutôt le cofacteur, d’un grand
nombre des maladies dites « de civilisation ».
Un
cofacteur, en médecine, c’est un élément qui ne peut pas à lui seul causer une
maladie, mais qui peut en revanche, s’il est additionné à d’autres facteurs,
déclencher cette maladie. Par exemple, pour déclencher une polyarthrite
rhumatoïde, il faut être prédisposé génétiquement à la polyarthrite,
c’est-à-dire avoir l’anomalie génétique spécifique qui permet à la maladie de
se déclencher. Mais cette prédisposition génétique ne peut pas à elle seule
causer une polyarthrite. Il faut qu’un autre facteur soit présent, un facteur
environnemental, par exemple. Et l’environnement, au sens large, comprend
l’alimentation.
Seignalet se
dit donc que l’alimentation peut souvent être ce cofacteur déclencheur de
nombreuses maladies. Il entreprend alors un gigantesque travail de recherche,
qui le mène vers des disciplines en apparence aussi éloignées de la médecine
que l’ethnologie et la paléontologie.
Seignalet rassemble un certain nombre de constatations
: il existe des sociétés qui ne connaissent aucune des maladies de civilisation
; l’alimentation humaine a radicalement changé avec l’apparition de
l’agriculture ; certains types de maladies sont apparus (ou leur fréquence a
explosé) au néolithique ; ces maladies disparaissent chez les patients qui
excluent certains aliments de leur alimentation.
Il suppose
que certaines molécules présentes dans l’alimentation moderne peuvent être la
cause de ces maladies, quand elles parviennent à traverser la barrière
intestinale (fragilisée pour diverses raisons, dont la mauvaise qualité
générale de l’alimentation), et à passer dans l’organisme du patient. Comme ces
molécules n’ont jamais été présentes dans notre environnement avant le
néolithique, nous ne sommes pas capables génétiquement de les gérer
parfaitement.
Seignalet
conseille alors à ses patients d’adopter une alimentation de type ancestral,
c’est-à-dire inspirée de l’alimentation des chasseurs-cueilleurs du
paléolithique. Ce qui revient à peu près à supprimer un certain nombre
d’aliments « modernes » : les céréales mutées (à peu près toutes les céréales
habituellement consommées, sauf le riz) ; les produits laitiers ; les aliments,
notamment les protéines, cuits à haute température : plus de 110°.
Parallèlement,
pour renforcer l’organisme et rétablir
certains équilibres, il conseille la prise de probiotiques (pour rétablir
une flore intestinale saine), de suppléments, la consommation d’aliments bios
et d’huiles végétales de qualité, notamment huile d’olive et de colza.
Très vite,
il apparaît que les résultats dépassent toutes les espérances. Seignalet
revendique des résultats surprenants dans la cure de maladies aussi nombreuses que
diverses. Près d’une centaine d’affections au total, dont certaines sont
réputées incurables. Des patients viennent le consulter de toute la France.
Seignalet
consigne scrupuleusement ses résultats, et tente alors de les publier dans les
revues qui jusque-là accueillaient ses travaux à bras ouverts. Et se heurte à
des refus systématiques : ses nouveaux travaux ne sont pas considérés dignes
d’être publiés par ses pairs. Il leur est notamment reproché de ne pas être
conduits en « double-aveugle ».
L’étude en
double-aveugle est le nec plus ultra en médecine quand il s’agit de tester un nombre
restreint de molécules. Double-aveugle signifie que, pour s’assurer qu’il n’y
ait aucune distorsion possible des résultats, personne, ni le patient ni le
médecin, ne sait s’il prend (ou donne) une molécule active ou un placebo. Les
études en double-aveugle sont très adaptées à l’évaluation de médicaments ou,
en nutrition, à l’étude de l’effet de la prise de compléments alimentaires : on
donne 500mg de vitamine C à 1000 personnes, un faux comprimé à 1000 autres, et
au bout d’un certain temps, on mesure si le premier groupe est en meilleure
santé que le second ou pas.
A partir du
moment ou on peut faire rentrer le ou les produits à tester dans un comprimé,
l’étude en double-aveugle est un protocole d’une redoutable efficacité.
Lorsqu’il
s’agit d’études sur un régime alimentaire complet, en revanche, l’étude en
double-aveugle est parfaitement inadaptée : comment faire pour que personne ne
sache ce que le patient mange ? Que peut être un placebo de repas ? On utilise
alors des études épidémiologiques, qui consistent à comparer deux groupes de
personnes ayant des habitudes alimentaires différentes, et à voir si de grandes
tendances se dégagent. Par exemple, en comparant des populations fortement
consommatrices de lait de vache comme les scandinaves et en les comparant à des
populations ne consommant quasiment jamais de lait, par exemple en Asie, on a
pu constater que le lait ne réduit en rien les risques d’ostéoporose. Ou encore
que le régime crétois réduit significativement le risque de maladies cardiovasculaire.
L’inconvénient
de ce deuxième type d’étude est qu’il est beaucoup moins précis que le premier,
puisqu’il porte sur une multitude de facteurs (pas seulement une molécule), et
qu’il nécessite donc, pour une certaine fiabilité, d’être mené sur une durée
très longue et sur un nombre très important de personnes.
Pour revenir
à Seignalet, il est évident que l’évaluation de son régime ne pouvait pas se
faire en double-aveugle. D’autant plus que l’un des intérêts majeurs de sa
méthode est d’impliquer fortement le patient dans sa guérison : on lui explique
les principes de l’alimentation, les raisons de sa maladie, le mécanisme de la
guérison, afin de le responsabiliser autant que possible, et ce sera à lui de
faire en sorte d’appliquer le « traitement », de prendre le risque de s’en
écarter, ou au contraire de le suivre fidèlement : l’étude en double-aveugle
est donc particulièrement inadaptée dans ce cas. Ce qui n’empêchera pas ses
détracteurs d’accuser Seignalet de charlatanisme parce qu’il n’a pas conduit d’étude
en double-aveugle.
Restait la
possibilité d’une étude épidémiologique : conseiller l’alimentation ancestrale
à des milliers de patients, voire des dizaines de milliers, pour chacune des
maladies pour lesquelles il est supposé fonctionner, pendant plusieurs années,
ou dizaines d’années. Le problème, c’est qu’il faut pour cela des moyens
importants, que n’avait pas Seignalet. Seuls 2500 malades, couvrant une
centaine de maladies différentes, avaient pu être soignés, avec des taux de
réussite excellents, de 80 à 100% en général, mais aussi, pour certaines
maladies, des échecs francs.
Ceci se
révéla très insuffisant pour convaincre un corps médical très suspicieux envers
une méthode unique, prétendant soigner sans médicament : comment expliquer que
le même régime puisse soigner tant de maladies différentes ? Et d’abord,
comment l’alimentation pourrait-elle avoir le pouvoir de soigner des maladies ?
Dès lors, c’est un véritable roulement de critiques
qui s’abattent sur Seignalet. Des critiques qui très vite, ne reposent plus sur
rien de scientifique : les revues qui l’accueillaient à bras ouvert en tant
qu’immunologue refusent ses articles. On lui reproche donc de ne pas publier
ses résultats dans des revues internationales. Il le fait alors dans un livre. On
lui reproche de vouloir faire de l’argent avec un régime miracle.
Mais
surtout, on lui reproche ses amitiés : avec le professeur Joyeux, un
cancérologue dont le crime majeur est d’être président d’une association
catholique très conservatrice. De s’être inspiré du travail de Guy-Claude
Burger, dont le mouvement, l’instinctothérapie, est classé comme secte, et qui
plus tard sera condamné pour viol sur mineurs. Et d’avoir témoigné en faveur de
celui-ci dans une précédente affaire où il était poursuivi pour exercice
illégal de la médecine.
Et enfin,
bien sûr, d’être mort à 63 ans seulement, preuve irréfutable selon ses
détracteurs que ses travaux sont nuls et non avenus.
Il n’existe
à ce jour aucune étude sérieuse démontrant la pertinence ou la dangerosité du régime
Seignalet.
« Mis
au point en 1985, le regime Seignalet est d'abord un régime santé qui vise à soigner. Il est totalement
équilibré et ne comporte aucun danger. Il prône une alimentation diversifiée et la plus proche possible de celle de
nos ancètres cueilleurs-chasseurs. C'est pourquoi on
le nomme parfois régime ancestral.
La méthode
de Jean Seignalet tient aussi compte de la forme moléculaire des
aliments, de leur qualité, et pas seulement de
leur quantité comme dans la diététique classique.
Les
aliments que nous consommons ont subi de nombreuses transformations moléculaires. Certains de ces
aliments, classiquement considérés comme "sains", sont devenus
totalement indigestes pour certains
d'entre nous, en particulier: De nombreuses céréales (dont le blé et le maïs)- Les laitages animaux (sous toutes leurs formes) - et
les cuissons excessives (en particulier
des graisses et des protéines animales).
La méthode
est donc "sans gluten et
sans caséine" et préconise du frais, du cru, et des cuissons
douces. Elle est totalement diversifiée et équilbrée. On la qualifie aussi de
" hypotoxique", car
elle exclut des aliments "toxiques" à long terme pour
certains.
Ce qui
fait le succés de cette méthode , c'est son efficacité. Les résultats de la méthode se font sentir sur
les petits maux mais aussi sur
de nombreuses maladies chroniques. (voir rubrique Efficacité du régime). Le délai d'action varie de 1 mois à 1 an, mais la plupart des gens ressentent des
effets rapidement. Par exemple, ils digèrent mieux, se reveillent
reposés, et ont un meilleur moral. Pour ceux qui ont beaucoup de toxines
accumulées, une période temporaire d'aggravation des symptomes
correspond à une phase d'élimination des toxines.
Quand cette élimination est terminée, les bénéfices de la méthode sont
ressentis. »
Cela
n’intéresse pas grand-monde. Pourtant, il existe de nombreuses études portant
sur des points essentiels de ses recommandations, qui constituent autant
d’indices favorables : remise en cause des qualités du lait, études anciennes
ou récentes sur les effets nocifs de certaines céréales, découverte ou
redécouverte de molécules très dangereuses créées par la cuisson, découverte du
rôle très favorable des oméga 3 et d’autres acides gras essentiels, etc.
De nombreux
chercheurs de par le monde s’intéressent à l’alimentation et à l’extraordinaire
qualité de la santé des chasseurs-cueilleurs. D’autres modes alimentaires,
comme à Okinawa, l’endroit du monde où l’on compte le plus de centenaire, et
surtout, de centenaires en bonne santé, commencent à être bien connus, et se
révèlent très proches de l’alimentation ancestrale.
De plus,
Seignalet appuyait ses travaux sur de nombreuses études. Il est parti d’une
base scientifique extrêmement solide, à partir de laquelle il a échafaudé des
théories don le détail reste à vérifier, mais surtout une méthode dont rien ne
permet de penser qu’elle n’ait pas l’efficacité qu’il rapporte dans ses
statistiques. Une méthode défendue bec et ongles aujourd’hui par ceux qui en
ont éprouvé les bienfaits, et qui en sont aujourd’hui les premiers défenseurs.
Résultats et effets
Les
patients du Dr Seignalet totalisent à eux tous plus de 115
maladies.
Parmis
elles, 91 ont réagi favorablement au régime, ce qui représente un espoir pour
de nombreux malades. Ces patients ont appliqué
strictement la nutrition Seignalet et les effets ont été
perceptibles au bout d'une durée variable. Les
premiers effets du changement nutritionnel se font sentir de manière très
variable, de quelques mois à 2 ans.
Voici
les tableaux récapitulant, pour chaque maladies, les résultats obtenus sur plus
de 2500 patients. De nombreuses autres personnes pratiquent aujourd'hui cette
nutrition et vous pourrez constater, en surfant sur le web, que beaucoup de
ceux qui l'ont essayée sont satisfaits. "cf source"
Les effets
·
Le Dr Seignalet a suivi gracieusement pendant presque 20 ans,
plus de 2500 patients atteints de maladies parfois dites incurables. Parmi
eux, 2250 se sont
trouvés améliorés par sa méthode nutritionnelle.
« Pour les maladies où j'ai pu
rassembler plus de 15 sujets, la fréquence des succés thérapeutiques paraît
indubitable. C'est le cas pour la polyarthrite
rhumatoîde, la spondylarthrite ankylosante, le syndrome de Gougerot-Sjogren,
l'hypercholesterolémie, la colopathie fonctionnelle, les infections ORL à
répétition chez l'enfant et l'acné. Pour
les autres maladies ou peu de personnes ont été testées, il semble a priori
raisonnable d'être plus réservé et d'attendre de disposer d'un nombre plus
grand de patients et d'un recul important avant de prendre une position
définitive. »
·
Les succés thérapeutiques,
lorsqu'ils sont obtenus, sont francs. Il faut parler de
rémissions et non de guérisons car l'abandon de la diététique est, en règle
générale, suivie d'une rechute après quelques semaines ou quelques mois.
·
Quand le régime est efficace, une période d'élimination pouvant
durer de quelques semaines à quelques mois, se manisfeste par différents
désagréments qui correspondent à la sortie des molecules nocives de
l'organisme: maux de tête, aphtes, diarrhée, amaigrissement... Cette période
désagréable est passagère et aussi encourageante puisqu'elle correspond à la
première phase de la thérapie: se débarasser des molécules qui encombrent
l'organisme. Il faut cependant être vigileant, pour les personnes fragiles et
affaiblies, à ne pas maigrir trop rapidement. Il convient alors d'arréter un
temps la diététique et de la reprendre progressivement.
·
Le succés thérapeutique de la diététique permet souvent
d'éliminer une grande part des médicaments.
Cependant ceux -ci n'empêchent pas l'efficacité de la méthode, et ils seront
éliminés progressivement, avec
l' accord du medecin traitant, en cas d'amélioration de l'état
de santé.
Ces patients ainsi que de nombreuses personnes qui ont pu constater par elles-mêmes ou sur leur patients, les effets positifs de cette diététique, sont aujourd'hui, les meilleurs communicants de la nutrition Seignalet.
La classification des maladies
La
classification du Dr Seignalet différencie 3
mécanismes physiopathologiques, certaines maladies
complexes pouvant cumuler plusieurs de ces processus.
La
méthode hypotoxique découle de ce raisonnement scientifique. Il explique,
étapes après étapes, pourquoi, au niveau microscopique, une alimentation
mal choisie peut nuire à un certain nombre de personnes (prédisposition
génétique), en particulier ceux qui subissent une maladie chronique.
Le
premier de ces mécanismes, celui sur les maladies auto immunes, prend en
compte le fonctionnement des molécules HLA dont Jean Seignalet était un des
grands spécialistes mondiaux. Ces molécules contribuent à la défense de
l'organisme. Pour lui, les prendre en compte permet d'expliquer le dérèglement
immunitaire de nombreux cas de maladies auto immunes.
La
théorie de l'encrassage et la théorie de l'élimination découlent de cette
première hypothèse tout en s'en différenciant: La méthode alimentaire connait
aussi un grand succés dans ces pathologies, le régime alimentaire est le
même pour les 3 types de maladies, et la cause est une hyperperméabilité de
l'intestin grêle. Mais les acteurs de ces mécanismes diffèrent et
l'enchainement des évènements conduit à des pathologies dont l'expression est
de 2 types:
·
les molécules nocives qui "divaguent", encombrent les
cellules, gènent leur communication et peuvent même "pénétrer" dans
les cellules. C'est ce qu'on appelle les maladies d'encrassage.
·
L'organisme tente d'éliminer les déchets qui ont pénétré dans
l'organisme, en les "expulsant" par un des émonctoires (filtres) de
l'organisme. Ce sont les maladies d'élimination.
·
Les maladies auto immunes
"Je considère que les maladies auto-immunes
vraies, comme on les définit classiquement, sont rares et ne forment qu’une
petite minorité. Je place dans ce groupe le PTI et peut-être la myasthénie. Le
régime alimentaire originel est ici impuissant et le seul recours reste les
médicaments.
L’immense majorité de ces maladies sont en fait xénoimmunes.
Elles correspondent à une réponse immunitaire normale, suivie d’une réponse
inflammatoire normale, contre des tissus certes initialement sains, mais qui
hébergent un hôte indésirable constitué par un peptide antigénique venu de
l’environnement."
·
Les maladies d'encrassage
" En 1991, une réflexion sur les
déchets d'origine intestinale que j'incrimine dans le développement de
nombreuses affections, m'a conduit à distinguer les peptides et les protéines
pouvant générer un désordre auto immun, et les autres substances incapables de
provoquer une réponse immunitaire et pourtant nocives quand elles se déposent
dans les tissus. L'encombrement progressif du milieu extra cellulaire, des
membranes plasmatiques et du milieu intra cellulaire finit par perturber le
fonctionement de certaines cellules."
·
Les maladies d'élimination
"Les globules blancs, qui ont pour fonction classique de
lutter contre les agresseurs du corps humain, en particulier les bactéries et
les virus, ont probablement une autre mission en plus de la lutte contre les
germes. Ils ont aussi vraisemblablement une fonction "d'éboueur", chargés
d'épurer l'organisme des déchets indésirables"
Les grands principes
Régime hypotoxique, détox, ancestral,
originel et même paléo sont les termes utilisés indistinctement pour
qualifier ce mode alimentaire. Fondé sur un raisonnement scientifique
mais aussi sur une étude clinique auprès de 2500 personnes, le choix des
aliments du régime Seignalet s'appuie a la fois sur la recherche fondamentale
et sur la recherche clinique. L'objectif est de imiter la porosité de
l'intestin grêle (hyper perméabilité)..
Le régime quotidien exclut totalement
1.Tous les laits animaux (vache, chèvre,
brebis) et de leurs dérivés : beurre, fromage, crème, yaourt, glace...
Aucun animal a l'état sauvage ne consomme naturellement le lait
d'une autre espèce. Les laits animaux sont très différents du lait
maternel humain, leur stucture moléculaire est, d'après Jean Seignalet,
inadaptée aux enzymes digestives de nombreuses personnes.
2. Les céréales mutées ou indigestes (blé,
maïs, seigle, orge, avoine, kamut, épeautre, petit épeautre, millet...).
Par contre,la consommation des céréales non mutées (riz,
sarrasin, sésame) est autorisée.
Ces céréales ont subies de nombreuses mutations génétiques en
5000 ans et la structure moléculaire est très différente de la celle
de la céréale initiale. Le blé par exemple est passé de 7 à 21 paires de
chromosomes; le maïs initial mesure 7 cm, aujourd'hui les plants peuvent
atteindre 6 mètres. Certaines céréales, comme le petit épeautre et le millet,
se sont elles avérées nocives à de nombreux patients.
Ce premier principe d'exclusion
est essentiel et il peut même suffir dans certains cas. Il doit être cependant
respecter scrupuleusement. La réintroduction de ces aliments est envisageable
quand l'amélioration de la santé est obtenue. Il devient alors facile de juger
sa propre sensibilité à ces aliments: Si les symptomes indésirables reviennent,
c'est que l'aliment n'est pas adapté au terrain génétique de la personne.
Consommez
des produits soit crus, soit cuits à une température inférieure à 110°C.
Ce deuxième principe est suivi
de manière variable d'un individu à l'autre. Certains livres ou certains blogs
"Seignalet" préconisent des recettes avec des cuissons longues,
vives, et même parfois des fritures. Leurs auteurs communiquent leur propre
expérience du régime. Ils tolèrent bien ces cuissons, ce qui n'est pas le cas
de tous.
Le
répertoire enzymatique étant variable d'un individu à l'autre, certaines
personnes sont très sensibles à la cuisson en raison des modifications
moléculaires engendrées par la chaleur qui rend indigestes , en particulier,
les lipides, et les protéines animales. La cuisson excessive des huiles, des
viandes, du jaune d'oeuf et des oléagineux peut être une entrave à l'efficacité
du régime. Il convient donc de limiter la cuissson ou de les consommer crus
jusqu'à l'obtention d'une amélioration. Une réintroduction est alors
envisageable pour juger de leur impact sur sa propre santé.
Enfin,
une part quotidienne d'aliments doit etre consommée crue pour conserver la
quantité de vitamines et de minéraux (notamment le calcium) qu'ils
contiennent et optimiser l'apport nutritionnel (fruits et crudités).
Consommez quotidiennement des huiles vierges crues, extraites à froid.
Pour répondre aux
différentes besoin de l'organisme, diversifier la consommation des huiles est
important: l' huile d'olive, d'onagre (ou bourrache) et de noix crues (soja ou
colza) apportent l'ensemble des acides gras nécessaires. Pour la cuisson des
huiles quand elle est nécessaire, optez pour l'huile d'olive et l'huile
d'arachide qui résistent mieux à la chaleur.
Autres
conseils:
1.
Consommez de préférence du sel
et des sucres complets, même si la consommation de sucre raffiné n'est pas un
obstacle à l'efficacité du régime.
2.
Ayez une préférence pour les
aliments biologiques qui contiennent moins de produits toxiques de type
pesticides.
3.
Enfin une supplémentation
en vitamines et en minéraux à doses physiologiques en proportions harmonieuses,
est recommandée. C'est un utile adjuvant car les modes de production actuels
fournissent souvent des aliments poussés trop vite, moins riches en nutri
aliments.
De
nombreuses autres recommandations diététiques existent, certainement
justifiées, comme consommer les fruits en dehors des repas par exemple, ou
l'exclusion totale des sucres blancs. Vous pouvez integrer ces notions à votre
pratique mais le régime Seignalet reste efficace tel qu'il est.
Pour
qu'il soit efficace, ces autres recommandations ne sont pas nécessaires même si
elles peuvent constituer un "plus " dans le régime quotidien.
Conseils pratiques
Manger
autrement
Apprendre à manger autrement demande
parfois un certain effort initial qui est de changer ses habitudes
alimentaires.
La nutrition Seignalet permet aux gourmands et
aux gourmets de ne pas se priver des plaisirs de la table à la maison ou au
restaurant. Il ne s'agit pas non plus de manger tout froid, on peut chauffer
(en dessous de 110°) les aliments, et vous verrez dans ces pages qu'il y a une
grande diversité d'excellents aliments à manger tous les jours et de nombreuses
recettes pour se régaler !
Nous abordons ici 3
des 6 principes fondamentaux de la méthode alimentaire. Vous trouverez tous les
détails de cette méthode aux chapitres 6,7 et 32 du livre, 5° édition.
L'ensemble des principes de la nutrition Seignalet se trouve à notre
rubrique principes et vous trouverez des livres de
recettes dans notre rubrique livres de recettes.
La
cuisson
La cuisson engendre un grand nombre de molécules
complexes n'existant pas à l'état naturel (telles les molécules de
Maillard). C'est pourquoi, la nutrition Seignalet exclut toutes les
cuissons dangeureuses et demande la consommation d'un maximum de produits crus.
Cependant la chaleur douce, inférieure à 110°C est autorisée, ce qui vous
permet de pouvoir manger chaud et de préparer, avec un vitaliseur par exemple,
des soupes, des poissons, des purées, des flans et même des gateaux...
Vous pouvez aussi pocher, cuire au bain
marie, ou au four très doux. (Pour des meringues ou des
macarons, par exemple)
Cependant, les viandes, elles , ne doivent pas être cuites du tout. Outre les carpaccios et tartares, il existe aussi des variétés de charcuteries crues (jambon cru, saucisson...) telles la figatelle qui embaume, dans l'assiette, en quelques minutes un bon plat de lentilles. Et rien ne vous empéche d'associer un carpaccio à un légume chaud !
Il est aussi très important de consommer des huiles vierges crues, et non des huiles raffinées. Ces huiles sont toutes interessantes du moment qu'elles sont consommées vierges et crues. L'huile d'olive, noix, noisette, soja, colza, onagre et bourrache par exemple... Quant aux légumineuses, laissez les tremper une nuit pour les cuire un miminum. On peut même les manger germées lorsqu'elles sont assez tendres.
Cependant, les viandes, elles , ne doivent pas être cuites du tout. Outre les carpaccios et tartares, il existe aussi des variétés de charcuteries crues (jambon cru, saucisson...) telles la figatelle qui embaume, dans l'assiette, en quelques minutes un bon plat de lentilles. Et rien ne vous empéche d'associer un carpaccio à un légume chaud !
Il est aussi très important de consommer des huiles vierges crues, et non des huiles raffinées. Ces huiles sont toutes interessantes du moment qu'elles sont consommées vierges et crues. L'huile d'olive, noix, noisette, soja, colza, onagre et bourrache par exemple... Quant aux légumineuses, laissez les tremper une nuit pour les cuire un miminum. On peut même les manger germées lorsqu'elles sont assez tendres.
Les légumes et les fruits quant à eux, sont délicieux
en salade et il existe des centaines de préparations possibles. Quelques noix,
noisettes ou graines de sesame les mettra à leur avantage. Quant aux citrons, à
l'instar du vinaigre (balsamique ou pas), ils sont souvent utiles pour des «
cuisson sans chaleur » de poissons, de legumes ou de fruits.
Vous verrez qu'il existe une grande variété de délices qui ne se cuisent pas ou peu !
Vous verrez qu'il existe une grande variété de délices qui ne se cuisent pas ou peu !
Les
céréales
La nutrition Seignalet exclut sous
toutes leurs formes les céréales mutées telles que le blé, ( pains, gateaux,
pâtes, pizza ...) le maïs, l'épeautre, le kamut, l'avoine, le seigle et l'orge
et leurs dérivés . Nous ajoutons le petit épeautre à notre liste car le Dr
Seignalet émettait de sérieux doutes à l'égard de cette céréale. Dans la catégorie
céréales, seuls le sarrasin, le sésame et le riz peuvent être consommés. Mais
la quinoa ou la châtaigne par exemple, qui ne sont pas des céréales, présentent
des alternatives intéressantes.
Les farines de sarrasin, de pois chiche, de riz, de quinoa, de châtaigne, la poudre d'amande ou de noisette, ainsi que la fécule de pomme de terre... peuvent être utilisées avantageusement dans les pâtisseries. Attention la Maïzena n'est pas une simple fécule, elle contient des protéines. Seule la fleur de Maïs, jusqu'à présent, ne contient pas de protéines dangereuses.
Les farines de sarrasin, de pois chiche, de riz, de quinoa, de châtaigne, la poudre d'amande ou de noisette, ainsi que la fécule de pomme de terre... peuvent être utilisées avantageusement dans les pâtisseries. Attention la Maïzena n'est pas une simple fécule, elle contient des protéines. Seule la fleur de Maïs, jusqu'à présent, ne contient pas de protéines dangereuses.
Pour vous passer du pain, vous pouvez faire des cakes
au vitaliseur. Il existe des préparations sans blé (galettes de sarazin, de
chataigne...) qui peuvent remplacer le pain. Les galettes de riz vendues dans
le commerce, sont autorisées mais non recommandées, en raison de leur cuisson à
trop grande température. Il existe aussi des sortes de "cracottes" au
sarazin qui sont une alternative intéressante. Vous les trouverez en magazin
bio sous le nom "Pain de fleurs".
N'hésitez pas à faire des plats contenant un aliment
consistant: riz, quinoa, pomme de terre, légumes secs (lentilles, pois chiches,
haricots...) pour profiter de la saveur d'une sauce (crue ou faite à feux doux)
; ou encore , pour agrémenter une salade , des noisettes, des noix, ou des
graines de sésame.
Les fruits (bananes, tranches de pomme, d'ananas...) ou les légumes (champignons de paris en lamelle, feuilles d'endives...) peuvent remplacer la tartine ou le toast classique.
Les fruits (bananes, tranches de pomme, d'ananas...) ou les légumes (champignons de paris en lamelle, feuilles d'endives...) peuvent remplacer la tartine ou le toast classique.
Le sirop de blé ainsi que l'amidon de mais qui ne
contiennent pas ( officiellement) de protéines, sont autorisés dans la
nutrition Seignalet, sauf pour les personnes coeliaques.
Pas
de laitages animaux !
Dans la nutrition Seignalet, il ne faut pas consommer
de laits animaux :
Ni vache, ni brebis, ni chèvre...
En supprimant les laitages, ne vous rabattez pas sur une consommation effrénée de lait ou yaourts de soja. Diversifiez.
Il existe de nombreux laits végétaux et vous pouvez d'ailleurs les faire vous même (poudre d'amande, de noisette, de coco ...), c'est ainsi plus économique.
Essayez donc le lait de noisette avec du chocolat fondu pour les enfants ! Les desserts au soja sont de plus en plus variés et chaque marque a son goût particulier. Pensez aussi aux préparations aux fruits, telles la compote.
Pour la cuisine, il existe des crèmes au soja et au riz pour des liants crémeux et légers ainsi que de nombreux produits supplétifs. N'en abusez pas, équilibrez vos repas.
Pensez aussi à la crème de sésame (pour l'houmous par exemple) et à la crème d'amande (dans une soupe de lentilles par exemple) .
Ne prenez pas de margarine qui abonde en acide gras trans mais consommez des huiles crues aux saveurs variées et des « beurres » végétaux (cacahuette, caroube...). La graisse d'oie est aussi autorisée. Bien que plus chers à l'achat, ces produits se consomment en petites quantités.
En supprimant les laitages, ne vous rabattez pas sur une consommation effrénée de lait ou yaourts de soja. Diversifiez.
Il existe de nombreux laits végétaux et vous pouvez d'ailleurs les faire vous même (poudre d'amande, de noisette, de coco ...), c'est ainsi plus économique.
Essayez donc le lait de noisette avec du chocolat fondu pour les enfants ! Les desserts au soja sont de plus en plus variés et chaque marque a son goût particulier. Pensez aussi aux préparations aux fruits, telles la compote.
Pour la cuisine, il existe des crèmes au soja et au riz pour des liants crémeux et légers ainsi que de nombreux produits supplétifs. N'en abusez pas, équilibrez vos repas.
Pensez aussi à la crème de sésame (pour l'houmous par exemple) et à la crème d'amande (dans une soupe de lentilles par exemple) .
Ne prenez pas de margarine qui abonde en acide gras trans mais consommez des huiles crues aux saveurs variées et des « beurres » végétaux (cacahuette, caroube...). La graisse d'oie est aussi autorisée. Bien que plus chers à l'achat, ces produits se consomment en petites quantités.
Quelques
conseils en plus!
·
Préférez les produits frais et de préférence
biologiques,
·
Vérifiez toujours la composition des produits que vous
consommez, c'est parfois surprenant !
·
Prenez un sucre complet et un bon sel non traité. Faciles à trouver
dans le commerce, ils sont eux nourissants et bons au palais.
·
Vous pouvez congeler vos aliments sans problème.
·
Tous les alcools sont en principes autorisés sauf la
bière qui provient d'une céréale. Préférez les alcools non cuits et
consommez-les avec modération.
·
Les boissons chaudes, le thé et le café sans excés, ainsi que la
chicorée, les tisanes, le chocolat...faites avec l'eau du robinet ou des eaux
minérales
·
Si vous avez un doute reportez-vous au livre car il contient
toutes les informations dont vous avez besoin. Chapitres 6-7 et 32 de la 5°
édition.
Le régime Seignalet diffère du régime sans gluten proposé pour les maladies coeliaques :
·
Certaines céréales sans gluten, comme le millet, le maïs sont exclues dans
le régime Seignalet, de même que certaines cereales ancestrales qui s'avèrent
bloquer en réalité l'efficacité de la methode: kamut, petit épeautre.
·
De plus, les laitages animaux et leurs dérivés et les cuissons dangeureuses
sont exclues du régime Seignalet, mais pas du régime sans gluten.
·
La methode s'avère très efficace pour soigner les malades
coeliaques qui ne réagissent pas au régime sans gluten.
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